mardi 12 avril 2016

L'AMAP IVRY-RÉA fait peau neuve

Changement de partenaire

Après 10 ans de partenariat avec Ronaldo et la SCEA Koorin, Ronaldo arrête de fonctionner avec des Amap et retourne à ses premières amours avec Rungis (entre autres).
Paul Thierry, le maraîcher bio qui reprend le flambeau, s'est formé il y a 10 ans chez Ronaldo et a même fait des distributions ici à nos débuts... Son exploitation "Biolab Maraîchages" est située près de Nemours.
 

Sa proposition nous a semblé intéressante et offre plusieurs formules :
- le Petit Panier à 14,50€ ;
- le Panier Familial à 18,50€ (= petit panier + autres légumes).Il est également  possible de partager un abonnement (1/2 panier càd 1 panier tous les 15 jours).

Paul est totalement transparent sur les questions de gestion (ça change) et animé d'un vrai souci de communication (il s'agit pour lui d'entretenir un véritable partenariat, son exploitation ne produit que pour des Amaps). Voici d'ailleurs sa note d'intentions pour la saison 2016-2017, note dans laquelle il explique entre autres le pourquoi de l'arrêt des pommes de terre dans son contrat (sauf au printemps pour les pommes de terre nouvelles) et donc, pour ceux qui le souhaitent, la possibilité de souscrire un contrat complémentaire "Patates bio" auprès de son frère (il se chargerait de les apporter avec les paniers légumes).





Note d'intention

 
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Chevrainvilliers, le 25 janvier 2016

Cher-è-s amapien-nes, bonjour !
En guise d’introduction, laissez-moi vous souhaiter que cette année 2016 vous apporte santé et prospérité, et qu’elle voit notre partenariat « écolonomique » vous apporter une pleine satisfaction ! Cette période, plus calme en activité de plein air, est toujours propice à dresser le bilan de la saison écoulée et les perspectives à venir, notamment lors de l’Interpolo et des assemblées générales. Cette année 2015 a été globalement très satisfaisante, avec un climat clément pour les légumes, comme vous avez pu le constater dans les paniers. Comme chaque année malgré tout, certains légumes manquaient à l’appel, les courges notamment. 2015 qui s’achève est aussi une étape particulière pour moi, car après neuf ans d’activité, j’ai atteint l’horizon et les objectifs que je m’étais fixés à la création de Biolab en terme d’installation d’infrastructures et de viabilité économique, même si celle-ci repose sur une trésorerie encore trop fragile. Un grand merci de m’avoir accompagné et soutenu dans cette laborieuse démarche par votre participation aux AMAP.
Biolab²
Une nouvelle période s’ouvre désormais où je voudrais voir se concrétiser des aspirations plus abstraites, comme le fait de travailler en harmonie avec la nature ou l’enrichissement humain au contact des autres, collaborateurs et amapiens. C’est dans cet esprit que nous avons jeté les bases, avec mon équipe, du projet Biolab². Ses principaux axes sont, outre la consolidation économique, primordiale, l’approfondissement concret de notre approche agro-écologique (haies, récupération d’eau et points humides, verger, animaux…), l’épanouissement humain par l’implication exhaussée des salariés et l’accueil à la ferme, pour vous point de contact privilégié avec la terre ; et enfin l’innovation technologique avec par exemple, la mise en place d’une expérience de la génodique, science musicale appliquée aux êtres vivants. Nous voilà donc repartis pour de belles années en perspective !!
Biolab en 2016-2017 : constantes et changements
Plus près de nous, la saison 2016-2017 verra un certain nombre de constantes fondamentales se maintenir, comme l’ossature de notre calendrier de production, notre présence autant que faire se peut aux distributions, et la vôtre aux journées de contribution aux champs, ou encore mon engagement personnel en faveur de l’installation agricole au sein du GAB et avec le réseau AMAP-IDF. Sauf contre-ordre, l’équipe restera inchangée, avec des responsabilités accrues pour chacun et l’évolution des postes en conséquence.
La saison prochaine verra également quelques changements :
L’arrêt du partenariat avec l’AMAP L’Aneth à Veneux me conduit à rechercher une nouvelle AMAP, certainement aux environs de Paris, au vu des contacts déjà établis. De façon à optimiser les livraisons, nous pourrions la jumeler avec Consom’Solidaire le mardi et livrer 2 AMAPs seine-et-marnaises le mercredi, Le Jardin de Paul et Choux Radis Choux. J’espère sincèrement que ce changement de jour de livraison n’entraînerait pas trop de désagréments aux amapiens et paysans partenaires de Choux Radis Choux. Cet effort contribuerait néanmoins vivement à l’efficacité et la fluidité de notre organisation.
La mise en place d’un dossier de partage dont vous avez désormais l’accès en cliquant sur ce lien - https://www.dropbox.com/sh/2ga4xx5yo0y8w4j/AABfIU3h_K4-UWazPoBM9EWra?dl=0 – pour y trouver des photos, le planning de production des légumes, les contrats d’abonnement, le certificat AB de Biolab, ou encore des recettes de cuisine.
En ce qui concerne les livraisons, nous opterons pour une formule où chaque salarié aura son jour de livraison propre, et donc ses AMAP habituelles. Cela permettra d’approfondir les échanges initiés l’an passé avec plus de régularité. Je maintiendrais pour ma part ma présence à l’ensemble des AMAP.
Un problème d’assolement induit par la pomme de terre
Après 5 années de stabilisation de notre système de production - production d’environ 230 paniers en moyenne sur une surface de 3.5 hectares cultivés - nous observons l’apparition et la progression de problèmes agronomiques préoccupants.
-        Le salissement des parcelles qui progresse en terme de chardons et laiterons - certains s’en souviennent peut-être ! -, plantes particulièrement concurrentielles de nos légumes et qui ont un fort impact négatif sur les rendements,
-        Le salissement par d’autres plantes qui sont le résultat de la culture exclusive de légumes, sans l’alternance avec d’autre type de culture (prairies ou céréales).
-        L’appauvrissement de certaines zones notamment à Chevrainvilliers.
Comme vous pouvez le savoir, pour assurer la réussite des cultures il est important de procéder à des rotations qui laissent des phases de repos à la terre. Il nous est donc nécessaire de libérer de l’espace à implanter en luzerne (7000 m²), engrais vert long qui présente le bénéfice de nettoyer les adventices, grâce à son système racinaire puissant qui étouffe les autres plantes, et de casser la « monoculture » légumière. Nous avons mis en place cette pratique dès 2013 mais la surface emblavée est trop faible (2000 m²), et ne nous permet pas de régler le problème dans son ensemble avec un délai cohérent.
Or l’autre constat que nous faisons, partagé par nombre de collègues en AMAP, est que la culture des pommes de terre, pour fournir les paniers en quantité satisfaisante compte tenu de vos besoins de consommation, est très gourmande en surface : chez nous environ 7000m² chaque année. De plus elle exige une rotation d’une durée minimum de 4 ans et nécessite, à notre échelle, un certain degré de mécanisation. De surcroît, le terrain de Chevrainvilliers, peu profond, n’est pas favorable à cette culture.
Face à ces constats agronomiques et compte tenu de la nature de notre partenariat AMAP, je vous propose pour la saison 2016-2017, l’option suivante : la mise en place d’un contrat d’abonnement distinct « Pommes de terre bio » auprès de la SCEA de Chatenoy, l’exploitation de mon frère et de sa femme, Carine et Simon Thierry, à Chatenoy. Cette option présente l’avantage de solutionner notre problème de surface, tout en préservant les principes AMAP de relations directes entre producteur et consomm’acteurs, et de localité (même terroir). Elle s’inscrit plus largement dans une dynamique familiale de travailler ensemble. Pour des raisons de commodité je prendrais en charge, en même temps que les légumes habituels des paniers Biolab, la livraison de ces pommes de terre, sauf pour l’AMAP locale de Chatenoy.
Cette solution permet de maintenir la cohérence de notre prestation « paniers Biolab » compte tenu de nos impératifs agronomiques. Au niveau économique, les paniers resteraient au même tarif ce qui devrait détendre notre trésorerie en actualisant leur valeur. Nous espérons par ailleurs les enrichir en légumes diversifiés à forte valeur ajoutée, ce qui cadre davantage avec notre savoir-faire. Nous avons particulièrement travaillé notre assolement prévisionnel dans ce sens, avec par exemple des séries supplémentaires (fenouils, oignons blancs…), la réintroduction de la fraise et une attention toute particulière sera portée aux cultures de tomates.
Le contrat stipulant les modalités de ce nouveau partenariat pommes de terre est disponible auprès de votre collectif. A très bientôt ! Paul

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