Changement de partenaire
Après 10 ans de partenariat avec Ronaldo et la SCEA Koorin, Ronaldo arrête de fonctionner avec des Amap et retourne à ses premières amours avec Rungis (entre autres).Paul Thierry, le maraîcher bio qui reprend le flambeau, s'est formé il y a 10 ans chez Ronaldo et a même fait des distributions ici à nos débuts... Son exploitation "Biolab Maraîchages" est située près de Nemours.
Sa proposition nous a semblé intéressante et offre plusieurs formules :
- le Petit Panier à 14,50€ ;
- le Panier Familial à 18,50€ (= petit panier + autres légumes).Il est également possible de partager un abonnement (1/2 panier càd 1 panier tous les 15 jours).
Paul est totalement transparent sur les questions de gestion (ça change) et animé d'un vrai souci de communication (il s'agit pour lui d'entretenir un véritable partenariat, son exploitation ne produit que pour des Amaps). Voici d'ailleurs sa note d'intentions pour la saison 2016-2017, note dans laquelle il explique entre autres le pourquoi de l'arrêt des pommes de terre dans son contrat (sauf au printemps pour les pommes de terre nouvelles) et donc, pour ceux qui le souhaitent, la possibilité de souscrire un contrat complémentaire "Patates bio" auprès de son frère (il se chargerait de les apporter avec les paniers légumes).
Note d'intention
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Chevrainvilliers, le 25
janvier 2016
Cher-è-s amapien-nes,
bonjour !
En guise d’introduction,
laissez-moi vous souhaiter que cette année 2016 vous apporte santé et
prospérité, et qu’elle voit notre partenariat « écolonomique » vous
apporter une pleine satisfaction ! Cette période, plus calme en activité
de plein air, est toujours propice à dresser le bilan de la saison écoulée et
les perspectives à venir, notamment lors de l’Interpolo et des assemblées
générales. Cette année 2015 a été globalement très satisfaisante, avec un
climat clément pour les légumes, comme vous avez pu le constater dans les
paniers. Comme chaque année malgré tout, certains légumes manquaient à l’appel,
les courges notamment. 2015 qui s’achève est aussi une étape particulière pour
moi, car après neuf ans d’activité, j’ai atteint l’horizon et les objectifs que
je m’étais fixés à la création de Biolab en terme d’installation d’infrastructures
et de viabilité économique, même si celle-ci repose sur une trésorerie encore
trop fragile. Un grand merci de m’avoir accompagné et soutenu dans cette
laborieuse démarche par votre participation aux AMAP.
Biolab²
Une nouvelle période s’ouvre désormais
où je voudrais voir se concrétiser des aspirations plus abstraites, comme le
fait de travailler en harmonie avec la nature ou l’enrichissement humain au
contact des autres, collaborateurs et amapiens. C’est dans cet esprit que nous
avons jeté les bases, avec mon équipe, du projet Biolab². Ses principaux axes
sont, outre la consolidation économique, primordiale, l’approfondissement
concret de notre approche agro-écologique (haies, récupération d’eau et points
humides, verger, animaux…), l’épanouissement humain par l’implication exhaussée
des salariés et l’accueil à la ferme, pour vous point de contact privilégié
avec la terre ; et enfin l’innovation technologique avec par exemple, la
mise en place d’une expérience de la génodique, science musicale appliquée aux
êtres vivants. Nous voilà donc repartis pour de belles années en
perspective !!
Biolab en 2016-2017 : constantes et changements
Plus près de nous, la saison
2016-2017 verra un certain nombre de constantes fondamentales se maintenir,
comme l’ossature de notre calendrier de production, notre présence autant que
faire se peut aux distributions, et la vôtre aux journées de contribution aux
champs, ou encore mon engagement personnel en faveur de l’installation agricole
au sein du GAB et avec le réseau AMAP-IDF. Sauf contre-ordre, l’équipe restera
inchangée, avec des responsabilités accrues pour chacun et l’évolution des
postes en conséquence.
La saison prochaine verra
également quelques changements :
L’arrêt du partenariat avec
l’AMAP L’Aneth à Veneux me conduit à rechercher une nouvelle AMAP, certainement
aux environs de Paris, au vu des contacts déjà établis. De façon à optimiser
les livraisons, nous pourrions la jumeler avec Consom’Solidaire le mardi et
livrer 2 AMAPs seine-et-marnaises le mercredi, Le Jardin de Paul et Choux Radis
Choux. J’espère sincèrement que ce changement de jour de livraison n’entraînerait
pas trop de désagréments aux amapiens et paysans partenaires de Choux Radis
Choux. Cet effort contribuerait néanmoins vivement à l’efficacité et la
fluidité de notre organisation.
La mise en place d’un dossier de
partage dont vous avez désormais l’accès en cliquant sur ce lien - https://www.dropbox.com/sh/2ga4xx5yo0y8w4j/AABfIU3h_K4-UWazPoBM9EWra?dl=0
– pour y trouver des photos, le planning de production des légumes, les
contrats d’abonnement, le certificat AB de Biolab, ou encore des recettes de
cuisine.
En ce qui concerne les
livraisons, nous opterons pour une formule où chaque salarié aura son jour de
livraison propre, et donc ses AMAP habituelles. Cela permettra d’approfondir
les échanges initiés l’an passé avec plus de régularité. Je maintiendrais pour
ma part ma présence à l’ensemble des AMAP.
Un problème d’assolement induit par la pomme de terre
Après 5 années de stabilisation
de notre système de production - production d’environ 230 paniers en moyenne
sur une surface de 3.5 hectares cultivés - nous observons l’apparition et la
progression de problèmes agronomiques préoccupants.
-
Le salissement des parcelles qui progresse en
terme de chardons et laiterons - certains s’en souviennent peut-être ! -,
plantes particulièrement concurrentielles de nos légumes et qui ont un fort
impact négatif sur les rendements,
-
Le salissement par d’autres plantes qui sont le
résultat de la culture exclusive de légumes, sans l’alternance avec d’autre
type de culture (prairies ou céréales).
-
L’appauvrissement de certaines zones notamment à
Chevrainvilliers.
Comme vous pouvez le savoir, pour assurer la réussite des cultures il est
important de procéder à des rotations qui laissent des phases de repos à la
terre. Il nous est donc nécessaire de libérer de l’espace à implanter en
luzerne (7000 m²), engrais vert long qui présente le bénéfice de nettoyer les
adventices, grâce à son système racinaire puissant qui étouffe les autres
plantes, et de casser la « monoculture » légumière. Nous avons mis en
place cette pratique dès 2013 mais la surface emblavée est trop faible (2000 m²),
et ne nous permet pas de régler le problème dans son ensemble avec un délai
cohérent.
Or l’autre constat que nous
faisons, partagé par nombre de collègues en AMAP, est que la culture des pommes
de terre, pour fournir les paniers en quantité satisfaisante compte tenu de vos
besoins de consommation, est très gourmande en surface : chez nous environ
7000m² chaque année. De plus elle exige une rotation d’une durée minimum de 4
ans et nécessite, à notre échelle, un certain degré de mécanisation. De
surcroît, le terrain de Chevrainvilliers, peu profond, n’est pas favorable à
cette culture.
Face à ces constats agronomiques
et compte tenu de la nature de notre partenariat AMAP, je vous propose pour la
saison 2016-2017, l’option suivante : la mise en place d’un contrat d’abonnement
distinct « Pommes de terre bio » auprès de la SCEA de Chatenoy,
l’exploitation de mon frère et de sa femme, Carine et Simon Thierry, à
Chatenoy. Cette option présente l’avantage de solutionner notre problème de
surface, tout en préservant les principes AMAP de relations directes entre
producteur et consomm’acteurs, et de localité (même terroir). Elle s’inscrit
plus largement dans une dynamique familiale de travailler ensemble. Pour des
raisons de commodité je prendrais en charge, en même temps que les légumes
habituels des paniers Biolab, la livraison de ces pommes de terre, sauf pour
l’AMAP locale de Chatenoy.
Cette solution permet de maintenir
la cohérence de notre prestation « paniers Biolab » compte tenu de
nos impératifs agronomiques. Au niveau économique, les paniers resteraient au
même tarif ce qui devrait détendre notre trésorerie en actualisant leur valeur.
Nous espérons par ailleurs les enrichir en légumes diversifiés à forte valeur
ajoutée, ce qui cadre davantage avec notre savoir-faire. Nous avons particulièrement
travaillé notre assolement prévisionnel dans ce sens, avec par exemple des
séries supplémentaires (fenouils, oignons blancs…), la réintroduction de la
fraise et une attention toute particulière sera portée aux cultures de tomates.
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